Ou la folle Colombie comme ils l’appellent ici ! Cette fois, c’est la bonne, un pied sur le continent sud américain, une nouvelle partie du voyage commence, avec une seule certitude, quoi qu’il arrive, objectif coupe du monde au Brésil, du coup cela me laisse un peu plus d’un an pour vadrouiller dans le coin. Ajoutez à cela un ras le bol pour les transports en commun qui te traine de ville en ville, un sérieux manque de sensation, un peu de folie, mélangez, laissez cogiter quelques jours et vous obtenez aa gaya maza 2.0. Effectivement, en voilà une bien belle idée, l’Amérique du sud en mode Che gué Fournier, et pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, achat à l’arrache d’une 125 à Medellin (ça manque sérieusement de puissance pour les Andes), avec les papiers au nom d’une certaine Maria, pour ajouter un peu de poids/difficulté, je rejoins un collègue rencontré en Thailande, Flo, et nous voilà partis sur les routes Colombiennes réputées si dangereuses par notre cher gouvernement.
Avant de conter les péripéties de la route, revenons à mes premiers jours en Colombie, au hasard d’une rencontre sur Medellin, je me retrouve le temps d’un week-end à une cérémonie chamanique, le but/principe de ce rite est un lavement du corps et de l’esprit par la prise d’Ayahuasca (description détaillé par wikipédia). Un peu long et compliqué de rentrer dans les détails, mais voici les grandes lignes de cette expérience hors du commun :
Commençons par le chaman, un ptit bonhomme le sourire scotché aux lèvres, très réputés dans son pays, à lui seul dégage énormément d’énergie, c’est lui qui gère les différentes étapes (introduction, breuvage, musique,…).
Avant d’ingurgiter l’Ayahuasca, une prise de tabac est nécessaire (pour capturer les toxines), elle se fait sous toutes les formes, fumer de gros cigares, inhalation par le nez (pas très agréable), boisson,…, viens ensuite le moment tant attendu.
Les effets sont radical, 20 minutes après l’absorption, les vomissements commencent ainsi que les diarrhées, un concert de gens qui vomissent se déroule tout autour, c’est vraiment spécial ! Pour ma part cela n’a pas été forcément désagréable, étrange certes, mais pas pénible. Loin de toute hallucination, le premier soir fut tranquille, juste la sensation merveilleuse le lendemain de me sentir laver de l’intérieur, pas facile de définir cette sensation, si agréable que je décide de retenter l’expérience le lendemain.
Avant toute chose, juste pour dire, qu’il y a toute sorte de gens présent ce jour-là, de 18 à 73 ans, pour l’ensemble des Colombiens de diverses origines sociales, ne pas voir cela comme un regroupement de junkie venant chercher la défonce ! Si je vous parle de ça, c’est parce que le deuxième, j’ai été sujet à des hallucinations mais tellement réel pas moment, trop dur et trop long à décrire (je pourrais limite en faire un bouquin), mais sincèrement l’une des meilleures expériences que j’ai faite depuis mon départ, un voyage intérieur, avec moi-même en moi.
Allez finit les trucs de hippies, revenons en mode easy-rider, direction Carthagéne au guidon de mon AKT, moto chinoise assemblé en Colombie, j’y retrouve Florian afin de sillonner ensemble les routes/pistes. Délicat de faire un inventaire de toutes les villes traversées et de tous les Bobbys rencontrés, mais nous passerons par tous les décors, haut col d’altitude Andin, jungle amazonienne, désert aride, plage caribéenne, le tout, par les routes mais aussi bien souvent par chemin chaotiques, pistes quasi impraticables, col passé à 5km/h en première, quelques soucis mécanique, les restos routiers…
Les voyages avec sont propre moyen sont généralement plus intense, du coup dur de rentrer dans les détails, mais j’aimerais juste souligner, car cela me parait important, les colombiens ne sont pas des guérillos narcotrafiquant se baladant le fusil à l’épaule, le pays m’est toujours apparus sure avec des gens courtois, aimable et souriant, bref un beau début d’aventure en Amérique latine… Aa gaya maza.
Commentaires
Une réponse à “Locombia”
Je note que ça fait deux fois que tu utilise le mot hippie, tu ne peut plus te cacher. Vivement la coupe du monde au Brésil, je me prend à rêver, mais tu parlera peut être de foot, ça nous évitera tes histoires de gonzesse en sarouel. Lopette!!