Route de Leh, route du paradis et de l’enfer.


Route de Leh, route du paradis et de l’enfer.

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DAY 1 : Le grande départ

Ma bécane ayant un probléme électrique, je joins Kosoul en bus afin de trouver un mécano, ce dernier me fait faire les 5 km me séparant de la « bête » sur sa moto.  Aprés 20 minutes de bidouillage  (3 euros), il me propose d’entrer dans le temple en face, afin de fumer un chelum avec les baba ( sorte de religieux qui passe leurs journées à prier et à fumer).
Ca y’est, je suis prêt pour les 650 km de route en direction de Leh, enfin presque, 30 km plus loin je péte ma poignée d’embrayage, un petit rafistolage maison et c’est partis pour de vrai !

 

 

Jusqu’a Manali la route se passe bien, mais sur place mon carbu fuit, je n’arrive plus à démarrer l’Enfield et j’ai rien pour démonter ça. Ne trouvant pas de mécano sur place, je vais en chercher un à Vashisht, de prénom « Johnny », il me remet le tout en état mais il est trop tard pour repartir. Don’t worries, je fais passer la nuit gratos au big fish, cela me fera l’occassion de revoir les copains et d’apprendre que le patron c’est barré avec la caisse et le salaire des 4 employés sur 3 mois.

 

 

 

DAY 2 : Le périple commence

Aprés une courte nuit, je reprends la route, pas trop de traffic et le début de route est cool. J’ai un probléme moteur mais je ne m’en rends pas encore compte, c’est durant une montée que ma Enfield galére, au lieu de monter à deux à l’heure, j’essaie d’accélerer et en fait je ralentis, heureusement 2 indiens, Majid et Ashish, sont là pour me donner la main, d’ailleurs je passerais la journée avec eux. Un peu plus loin le probléme s’intensifie, hors on va attaquer la portion de route la plus difficile, avec leurs encouragements, je décide d’essayer.

 

 

Malheureusement, 50 m plus loin, mon garde boue avant se bloque et je fais un soleil par dessus la moto, elle chute aussi, je perds un paquet d’huile, je ne peux la démarrer qu’en poussant et elle a plus de pêche en montée. Pas grave, je tente quand même de franchir le Rothang pass. En gros, c’est 7 km de boue qui grimpe, avec 1 km de folie pure. 4 H intense pour arriver à la fin du merdier et même si mes potes m’ont aidé 1 ou 2 fois, j’ai la fierté de l’avoir franchis quasi seul. Pour exemple, un indien avec une royal Enfield 500 cc neuve, c’est fait pousser par 3 indiens sur les 7 km et le doubler seul comme un ouf dans la boue fût une pure jouissance !

 

 

Le reste de la journée sera trés éprouvante, ne pouvant mettre le point mort (tenir l’embrayage sans jamais lacher) et devoir pousser pour démarrer, font que mes mains ne peuvent plus se fermer, impossible de rouler un joint le soir venu ! D’ailleurs aprés une journée de 10h non stop de bécane, finir la route de nuit avec la frontale, c’est funky.

 

 

 

DAY 3 : Une journée de merde peut en cacher une autre

Aprés avoir passé une bonne nuit en compagnie de mes 2 collégues, nous reprenons la route, je pars devant à cause de mes problémes de démarrage. Les objectifs du jour sont de prendre de l’essence dans la derniére station avant Leh et de trouver un mécano sur Keylong afin de régler les « couilles » des 2 bécanes. Majid et Ashish me rejoindrons 1h30 plus tard à la pompe à cause de soucis mécanique (peuvent plus passer la seconde). Du coup, je prends de l’avance sur la route avec un français seul en moto, m’arrêtes à Keylong pour résoudre tous mes ennuis, mais cela est impossible le jour même ! Qu’a cela ne tienne, JE PEUX LE FAIRE COMME CA  (trou de balle que je suis).

 

 

Reprise de la route avec le parisien qui roule comme une balle pendant que je me traîne, reblocage du garde boue en ligne droite (je l’avais refixer 5 minutes avant), en mode superman par dessus l’Enfield, mais cette fois je ris, vu la pure voltige effectuée.
Je me traîne à cause du moteur, ne peut toujours pas m’arrêter, alors comme d’hab’ je roule comme un con sans boire, ni manger, jusqu’au moment ou je me méfie du responsable de mes 2 chutes et voulant le refixer, je cale bien entendu !
Et là, ZUT, j’avais oublié ce que c’était que de faire caca, au milieu de rien l’envie me prends, comme par hasard j’avais filé mes mouchoirs au français ne pensant pas m’en servir, je vous passe les détails mais dur moment pour moi.
Surtout qu’aprés faut redémarrer la Bullet seul sur sol plat, heureusement aprés quelques km à essayer, une âme charitable viens à mon secour et me permets de repartir, CETTE FOIS JE NE M’ARRETES PLUS !

 

 

 

Aprés quelques passages chauds bien gérés, une putain de riviére, c’est pas la premiére que je traverse mais celle-ci est vraiment impressionnante de part le débit, pas trop le temps d’apprécier la route sous la flotte et puis je DOIS pas m’arrêter. Les 5 premiers métres, pas mal, puis obligé de mettre les pieds (jusqu’au genou) dans l’eau glacé, mais à cause d’un mauvais choix de trajectoire, je reste bloqué au milieu, sur les cailloux. J’arrive à tenir le moteur allumé durant quelques minutes, mais de l’eau rentre dans le pot et me fait caler comme une merde, tétanisé par la flotte, je prie pour que quelqu’un arrive vite.
Une dizaine de minutes c’est pas grand chose, mais tenir les 200 kg de l’engin les pieds gelés, c’est une éternité durant laquelle les questions s’enchaînent, t’essayes de garder ton calme (t’as pas le choix) malgré la fatigue, la faim et la soif, mais ton corps te supplie de trouver une solution.

 

 

 

Sortie de l’enfer grâce à des cordes, un autre soucis se présente : redémarrer la moto. La pousser en montée pour essayer de la démarrer en descente jusqu’a la riviére, une dizaine d’essaie sur 150 m à 4300 m d’altitude, puis j’abandonne exténué.
1 h et quelques indiens plus tard, je décide, avec de l’aide, de repasser la riviére et d’aller 7 km plus bas, chez des mécanos spécialisés dans les camions, pour tenter ma chance, mais n’y connaissant rien en moto, 4 choix s’offre à moi :

 

– Le premier, laisser la bécane sur place, arrêter un bus ou faire du stop pour aller à Leh et récupérer la Bullet au retour ou pas.

– Le second, trouver un camion pour Keylong, ville où je suis déjà passé 60 km plus bas, pour faire réparer la bylette et repartir ensuite.

– Le troisiéme, toujours dans une benne mais directement pour Leh, soit 300 km plus loin et je ferais le nécessaire sur place.

– Le quatriéme, rentrer chez ma mére.

 

Pour info, j’ai 2400 roupies (40 euro) pour vivre durant au moins 48 h et optez pour un des choix, je n’ai aucune idée des prix, les mécanos ne parlent qu’Hindi, je sais juste qu’un billet de minibus Manali – Leh (475 km) coûte 1500 roupies :(.

Pour l’anecdote, j’ai dormis à Zingzing bar à 4 km de là, 2 tentes dans ce lieu pommé et truc de ouf, mes potes indiens que j’avais perdu dans la journée ont dormis dans l’autre.

 

 

 

Suite dans un prochain article, quand

la connexion sera meilleur.

 

 

Indice : Je suis pas rentré chez ma mére.

 

 

Commentaires

8 réponses à “Route de Leh, route du paradis et de l’enfer.”

  1. Avatar de Charles

    Quel aventurier! J’en veux encore!!!!
    T’aurais mieux fait d’acheter une trotinette 😉

  2. Avatar de Nicolaf
    Nicolaf

    Putain mais merde Mick, quel périple !!! T’es un dingue, tu me fais rêver. Fais gaffe à toi et au garde boue !

  3. Avatar de yvonne
    yvonne

    non Mick laisse cet engin – non seulement elle te coute des tunes (pas grave) mais elle peux te couter la vie – ne prend pas de tels risques -tu va aller jusqu’à l’épuisement –
    biz

  4. Avatar de jenny
    jenny

    courage mon mikou …tu savais k tu partais pour l aventure lol ….on veut la suite!!!

  5. Avatar de noursss
    noursss

    force et honneur mon michal la galère sa fait parti d un tel périple !!!!
    sinon c était juste pour te dire qu on allais boire un ptit canon a ta santé a domaize
    la semaine prochaine !!!!!!! :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

  6. Avatar de PAHDBV
    PAHDBV

    On a l’impression de lire les comptes rendus d’une étape du Dakar !
    Bon courage Mick, et félicitation pour ton blog c’est super prenant !
    See You Mec !

  7. Avatar de jean michel Anne Marie
    jean michel Anne Marie

    slt Mic ( le dj….) sommes les beaux parents D’Anne Laure (perpignan) on suit tes aventures de prés Fait gaffe à toi!!! C’est un regal de te lire! Courage